Un corps bruxellois disparu: les agents-pompiers de Saint -Gilles lez Bruxelles

Le corps Saint-Gillois est le dernier service d'incendie disparu avant la restructuration des services incendies survenue suite à la création de l'agglo. ( Forest après Uccle avait été repris par Bruxelles, disparition de Saint-Josse, Jette, ...)

Sans me lancer dans de longues explication ont peut retenir de l'historique que la création du corps date de la fin du 19 siècle et qu'au début du 20eme siècle le corps disposait d'un arsenal à la rue du Fort, un poste chee de Waterloo et un troisième près de la gare du midi bd Jamar qui fut d'ailleurs maintenu jusque dans les années 50 !

En 1904, l'arsenal fut transféré dans le haut de la commune dans l'hôtel de ville de la place Van Menen. A gauche se situait l'arsenal des pompiers, le garage communal était à droite.







L'arsenal était d'ailleurs matérialisé par une statue peut être encore présente ?



La présence des trois casernements s'explique par le fait que les déplacements du matériel se faisaient par traction humaine !

Photo en 1934 dans l'arsenal de place Van Meenen de l'autopompe Miesse



Quelques mots sur l'organisation ...

On peut aisément considérer que l'organisation était un peu étrange les policiers effectuant des tâches pompiers. Et bien pas du tout ! Cette organisation répondait parfaitement aux besoins de l'époque. Jamais les deux rôles n'étaient confondus en effet le personnel pompiers arrivé sur place ne se mettait pas à mener l'enquête ou à faire du maintien de l'ordre à l'exception de l'officier de garde.

En effet, chaque jour, la garde pompiers se composait d'une dizaine de pompiers et plusieurs ambulanciers et l'officier de garde qui seul avait les deux casquettes !

Une équivalence existait entre les grades pompiers et les grades polices. C'est ainsi que les agents de police étaient sapeur-pompier, les agents spéciaux - sergents, le commissaire - adjoint sous-lieutenant , le commissaire de police capitaine et le commissaire en chef commandant ! Chaque officier était titulaire des brevets A, B,C et un adjudant était titulaire du brevet de prévention.

Quelques infos sur le charroi

Le 4 mai 1952 : présentation aux autorités communales du Ford 1



Ce camion était une nouveauté pour Saint-gilles puisque qu'il apportait la haute pression avec la lance mitraillette ! Il s'agissait d'un Ford JFS avec une tonne de 600 L. Ce véhicule est d'ailleurs heureusement conservé au PFB dans état extérieur impeccable et semble être sorti de l'arsenal hier !




revue des services de secours par les autorités communales à la même date



On reconnait le Miesse ancien 2, le Ford 1, le transport de matériel probablement chevrolet, le panier à salade et les motos de la police. Les messieurs en bicorne c'est les officiers supérieurs de police. Probablement commissaire en chef et commissaire de police soit commandant et capitaine des pompiers !


Une autre revue dans les années 50 !



8.9.1955: arrivée en fanfare du Ford 2

Véritable arrivée en fanfare !



Il avait fière allure pour l'époque dans sa première version !







Malgré son air un peu spartiate à l'intérieur avec les bancs en bois, l'absence de direction assistée et les instruments de bord désuets !



Remise officielle et présentation du camion par la firme Wasterlain aux autorités communales et au commandant.




Un exercice intercommunal le 30.05.1954 !

Conscientes de l'importance que représentait un conglomérat de communes urbaines les autorités de plusieurs
communes avaient déjà conclus un contrat d'entraide gratuite entre les différents services d'incendie avant la deuxième guerre mondiale préfigurant ainsi déjà l'agglo !

La première équipe de Saint -Gilles est sur place avec le Ford 1



L'officier de Saint-Gilles attend avec impatience l'arrivée de l'échelle d'Anderlecht car un sauvetage est annoncé !



L'équipe de reconnaissance sous Ari se prépare sous la surveillance du sergent-major avec le matériel du "2"



Arrivée toute sirène hurlante de la P-12 Jeu de Balle une Ford JFS



Qui d'emblée se positionne.



On remarquera la mitraillette qui sortait d'une vitre latérale et pas d'un coffre !



L'échelle d'Anderlecht qui devint après une échelle de l'agglo ! est prête à être déployée. Notez le pompiers-écolo ( pas le parti ! ) qui préserve les fleurs du parterre.



Sauvetage de plusieurs victimes , on remarquera que le principe du GRIMP sans en avoir le nom existe depuis bien longtemps.















L'évacuation de la dernière victime hilare est assurée !



Renfort d'une autopompe de Forest ou XL ? Quelqu'un peu aider, même ce cher FB était dubitatif !



Les pompiers de Molenbeek-Saint-Jean sont arrivés sur place avec la superbe échelle avec parc en bois !





Les collègues de Schaerbeek sont également sur place et entament une démo avec de la saponine (consultez Wikipédia pour les plus jeunes) des mitraillettes, du CO2 !











On voit la deuxième autopompe de Schaerbeek sur place



Deux vues de l'exercice bien réussi



D'aucuns ont prétendus que les exercices répétés furent la cause des problèmes de stabilité dans les années 70 de l'aile droite de l'hôtel communal !



Quelques interventions , des anecdotes et un incendie tragique ...

Il est trop difficile de parler de toutes les interventions de Saint-Gilles, je tenterai plus tard d'en faire un résumé plus précis. On peut citer l'Ecam rue du Tir, le cinéma Tivoli chee de Waterloo, et encore bien d'autres interventions dont un sauvetage d'un puisatier sur le territoire communal qui mit l'équipe intervenante en danger en raison des gaz délétères. De nombreux renforts sur Anderlecht et Forest, vidange de caves à la Roseraie plusieurs jours d'affilée sur Uccle, renfort pour l'incendie de Dresse ( le premier) à Uccle, renfort en basse-sambre ou l'officier peut habitué à l'environnement lors d'une reconnaissance dans une cave se retrouva complètement immergé dans une fosse de visite sous les yeux hilares de son équipe ! Malheureusement il y a eu l'incendie du home La Clarté chaussée de Charleroi.

Le 24 février 1965 les premières minutes se sont à peine égrainées que l'alerte retentit dans l'arsenal de la place Van Menen. Incendie dans un home pour personnes âgées chee de Charleroi. A la sortie de l'arsenal du "2", l'officier de garde constate déjà des rougeoiements dans le ciel Saint-Gillois. L'annonce angoissée du sergent du premier départ " Incendie généralisé" le conforte d'emblée dans son intention de demander par radio en fonçant sur place le renfort de Bruxelles et une échelle à l'arsenal de la chee de Mons.

Malgré des tentatives désespérées de sauvetage en arrière façade à l'aide d'une échelle à emboitement par une maison riveraine, l'arrivée rapide de la sixième de Bruxelles et des secours de Jeu de Balle commandés par le Lt Mulkay ! et le renfort d'Anderlecht et une attaque offensive orchestrée en façade , le bilan humain fut très lourd puisqu'il faudra déplorer 14 personnes DCD sur place. Lors des travaux d'extinction le pompier Samyn de Saint-Gilles fut pris dans un effondrement funeste avec plusieurs collègues de Bruxelles. Il décéda après plusieurs jours.

L'enquête judiciaire montra à l'époque le caractère peu adapté du bâtiment aux soins de personnes grabataires, une annonce tardive au service d'incendie après une tentative d'extinction inefficace ...

SPB N° 2 de 1965









Revue du charroi communal le 2.9.1956

Les plus brusseleirs auront reconnu une "5000" descendant vers la barrière de Saint-gilles. Déjà un 81 ?







Quelques photos du charroi "moderne" de Saint-Gilles

Le premier-départ Ford 1



Le Ford 2



L'ambu Mercury réservée aux malades à domicile et aux transferts vers et au départ de l'IMC Saint -Gilles !



La six civière - toujours d'ailleurs accompagnée d'un caporal- utilisée pour les interventions sur la VP et particulièrement les roulages ! Cette ambulance fut immortalisée sur certaines images de l'Inno.



Une ambu en prêt du ministère dans le cadre du plan polio.



Le camion qui servait à apporter le matériel en relève, tracter la MP, l'échelle ou faire petits services comme vidange ou neutralisation VP



La MP et la tant redoutée échelle tractée car très dangereuse. Engin impossible à utiliser pour un sauvetage car très instable, elle demandait un personnel de manœuvre important et termina sa carrière au service des travaux de Saint-Gilles.



En marge du sujet, le car "panier à salade " qui servait au personnel en relève lors de grosses intervention.



Et une des voitures de patrouilles qui servait pour amener le chef de corps sur place. En effet, débarquer sur place en tram, cela le faisait pas trop !



La fin des pompiers de Saint-Gilles

Les autorités communales fortement refroidies par le décès du pompier Samyn, un rapport destructeur du ministère suite à l'incendie du Home La Clarté, la nécessité de trouver un arsenal plus adapté ainsi que le besoin d'une échelle aérienne sonnèrent le glas des pompiers de Saint-Gilles. Début 1966, les Saint-Gillois remirent dans les mains des Bruxellois de la place du Jeu de Balle la lourde tâche de défendre le territoire communal après avoir tout de même négocié sans effet le maintien d'un poste avancé à l'instar de Forest. Une deuxième tentative s'est également terminée avec un échec lors de l'étude du nouveau commissariat de la rue Antoine bréart fin des années 70 sous le motif que Jeu de Balle n'était pas loin ! Il faut simplement constater que Jeu de Balle et le poste de Forest n'existe plus et que viaduc a déménagé presqu' aux portes de de la région et que Cité a disparu laissant la défense de la commune dans les mains d'Héliport et d'Anderlecht !

L'ambulance fut encore assurée pendant presque 2 ans pour les secours dans le cadre de l'aide médicale urgente et les transports CPAS. Le secteur fut repris par Jeu de Balle, et la CRB.

Un dernier hommage à ce corps disparu avec une partie de son personnel !



Je conseille très vivement l'ouvrage de l'Amufeu sur le sujet par Marcel Vandenbranden dont je dispose d'un exemplaire dédicacé par l'auteur !

Voir photo 3 !


http://bruxellesanecdotique.skynetblogs.be/tag/incendie

Merci pour ce beau reportage.

Merci Wilbur 212 mais ce n'est pas fini !

Et dire que je suis au travail et que je ne peux voir les photos... vivement ce soir !

@ Christian CVU : je prendrai un Cedocard avant de rentrer à la maison car je pense que tu as vraiment sorti l'artillerie lourde. Merci à toi.

Toutefois, sans voir les photos et à lire ton texte, je pense que je vais encore devoir te mettre à contribution.

Magnifique Christian tu à fait fort!!!

Superbe travail Christian

@+Joffrey

Merci Jeoffrey ! Il faut suivre car il y a encore une suite !

Christian,
prachtige toelichting over het korps van St.Gillis. Klasse!!

Met plezier Chris !

Et oui, un grand merci de ma part aussi pour toute une série d 'infos et de photos que je connaissais pas. Ca me donne vraiment envie de recommencer à construire mes modèles... Il manque juste le temps :-)

Tres joli reportage et oui les pompiers policiers c'etait monnaie courante une autre époque et cela fonctionnait bien idem pour les collaborations à l'heure actuelle on veut tout réformer mais on a pas attendu certains pour que à cette époque les choses fonctionnaient .

Monnaie courante ? Je connais dans l'Agglo ou la région de Bruxelles, Saint-Gilles et Forest et probablement Jette. Il ne s'agissait pas de policiers volontaires dans un corps de pompiers mais bien "d'employés" communaux ayant soit le rôle de "policiers professionnels" ou "pompiers professionnels" selon la garde.
On peut tout de même mettre en doute le caractère opérationnel de ce système en considérant quelques années plus tard l'augmentation fulgurante des missions policières. Pour reprendre l'exemple de Saint-Gilles, que ferait-on pour garantir dans un tel système le personnel à la sécurité dans la prison ( mouvement du personnel) et les départs pompiers ? De plus je pense qu'au point de vue éthique, il est normal qu'une séparation se soit établie. Je me souvient d'ailleurs d'un exemple très précis sur lequel je souhaite pas m'étendre sur le forum lors de ma carrière d'ambulancier volontaire à la CRB ! Pour moi cette organisation est totalement dépassée !

Les corps de policiers-pompiers n'ont pas été très nombreux en Belgique.

Par contre, des très nombreuses polices communales ont assuré un service ambulance jusque dans les années '70.

Autre phénomène moins connu encore : les pompiers (non policiers) dont une des missions était le maintien de l'ordre... avec fusils ou lances d'incendie. Le dernier exemple date des années '60 : les pompiers de Louvain (Leuven) ont quelques fois prêté main forte à la police communale pour "refroidir" les ardeurs lors des mouvements estudantiens.

Sans oublier, la gendarmerie qui, a de très nombreuses reprises a fourni ses arroseuses afin d'aider à l'extinction des feux de broussailles lors d'étés caniculaires.

Enfin, cela dit, à chacun son métier et il est heureux de disposer à présent de services distincts. A titre personnel, j'irai même jusqu'à dire qu'il serait bon de scinder aide médicale urgente et services d'incendie. Mais ceci est une autre histoire qui sort de ce sujet.

J'oubliais : la législation qui régit actuellement la fonction de police en Belgique interdit de manière explicite aux policiers d'exercer des fonctions d'ambulanciers ou de pompiers.

Ceci devrait permettre d'éviter l'exemple précis sur lequel CVU ne veut s'étendre. Je ne sais pas si il pense à la même chose que moi mais j'ai vécu au moins une situation dans laquelle un service de la croix-rouge n'avait plus la neutralité nécessaire.

C'est exactement cela Christian !

Fallait pas le chercher !


Super doc potke !

Merci Berre, mais toi tu connais déjà !

1 La statue existe toujours et n'a pas changé de place.

2 Je ne suis pas tout à fait certain que le premier Ford avait la haute pression. Une mitraillette, oui, mais peut-être sur le même circuit d'eau que les autres sorties. A vérifier à Alost.
Pour l'anecdote, la poignée d'ouverture de la porte latérale est tellement mal foutue qu'on se coince la main entre elle et le montant en la refermant : j'ai eu une bosse pendant six mois, cochonnerie de cochonnerie !!

3 Bicorne + décorations + queue-de-pie + écharpe = un Bourgmestre en tenue de cérémonie, le second est probablement un invité.
Manifestement avant le 1-1-54 puisque les plaques sont encore du modèle 123456.
On remarquera les pneus à flancs blancs de tous les camions, et la tôle qui blinke blinke blinke !

4

Il avait fière allure pour l'époque dans sa première version !

Il avait fière allure, point !
Et il l'a conservée en rouge et blanc (opinion personnelle), j'ai toujours pensé que c'était un camion qui aurait mérité mieux que la fin qu'il a eue.
Pour info, 16857 était une des deux plaques d'immatriculation de Wasterlain.
Le camion n'était donc pas encore immatriculé au nom de Saint-Gilles.

5

les instruments de bord désuets !

Compteur de vitesse, ampèremètre, jauge d'essence, température d'eau, pression d'huile, compteur kilométrique, soit l'équipement standard.
L'extraordinaire pas standard du tout était un totalisateur kilométrique partiel, le seul que j'ai jamais vu sur un Big Job.

6 L'homme en pardessus aux poches appliquées qui tient la boule du guide-largeur serait-il René Wasterlain ?

7 L'échelle Metz d'Anderlecht se distinguait des autres du même modèle par des coffres inférieurs se prolongeant plus loin vers l'avant sous la cabine.
Prototype ?
Elle aussi était rouge unicolore à l'origine.
L'espèce de gâteau sous le premier plan est un tambour à cable pour le treuil de relevage, qui sera utilisé pour la descente de la civière.
La descente du premier évacué s'effectue à l'aide d'un DAVY ( ou un Fire Escape, une copie moins chère ), ancètre du Stop-Chute, soit un cable en nylon avec une boucle à chaque extrémité sur un mécanisme à friction pour ralentir le mouvement. Totalement démodé ici, mais toujours fabriqué et utilisé en Angleterre.

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du CO2 ou pire de l'anhydrite carbonique !

Christian, voudrais-tu avoir l'amabilité de m'expliquer la différence ???

Christian CVU > chapeau bas ! Je pense qu'il n'y a pas grand'chose à ajouter à cet historique aussi richement illustré. La plupart de tes photos sont des exclusivités.

Magnifique récis historique!!! Bravo CVU!!!

Inutile de préciser qu'il s'agit de SUPERBES archives, çà va de soi mais une question : a-t'on une idée de la couleur de ce fourgon primairement destiné à la police mais aussi utilisé par les pompiers ?????

quelques remarques / questions:

- Le Ford (le premier) date de 1952 (quand-même avec une plaquette 'FORD' de la série 1951). Acceptons que le chassis date de fin 1951 et que la construction de la superstructure a pris quelques mois. Bon. regardons maintenant sur le paneau de chez PFB: année de construction 1953 !!!

- êtes-vous sûr que le camion matériel/transport soit une Opel Blitz? Il a vraiment l'air d'une Chevrolet comme ont eu Aywaille, Zwevegem, Gistel...

- Quel est (voir l'exercice) le camion (autopompe?) n° 3, probablement Chevrolet, aménagé par Wasterlain??? Pourrait-il être le P21 de Forest (Chevrolet 6403 de 1950, plaque 6.V.730)?

Superbe série, vraiment!!!

jvh a écrit: Le Ford (le premier) date de 1952 (quand-même avec une plaquette 'FORD' de la série 1951). Acceptons que le chassis date de fin 1951 et que la construction de la superstructure a pris quelques mois. Bon. regardons maintenant sur le paneau de chez PFB: année de construction 1953 !!!

On peut reconnaitre qu'il y a régulièrement de "petites" erreurs sur les panneaux de présentation de la PFB

êtes-vous sûr que le camion matériel/transport soit une Opel Blitz? Il a vraiment l'air d'une Chevrolet comme ont eu Aywaille, Zwevegem, Gistel...

Assez d'accord, quand je vois cette photo de la calandre, moi aussi, j'aurai tendance à dire que c'est un Chevrolet

Quel est (voir l'exercice) le camion (autopompe?) n° 3, probablement Chevrolet, aménagé par Wasterlain??? Pourrait-il être le P21 de Forest (Chevrolet 6403 de 1950, plaque 6.V.730) ?

Francis Boileau dans son livre "voitures de pompiers à Bruxelles" le présente effectivement comme étant plus que probablement la P21 de Forest

Le Ford 1 est un 'modèle 1951', ça se voit au capot à trois trous.
Modèle 1951 = construit entre juillet 1950 et juin 1951, l'année commençait tôt chez Ford.
Année de fabrication, année d'immatriculation, année de mise en service = souvent des différences.

J'ai aussi pensé Chevy en voyant le camion, mais GM est un monde qui m'est inconnu donc je me suis tu.

L'autopompe ci-dessous est, avec certitude, un véhicule des policiers-pompiers de Forest.



En effet, sur la portière centrale, on peut distinguer un marquage sous forme de losange sur pointe.

C'est ainsi que se présente le blason de Forest :

J'ajoute que c'est à l'évidence une fabrication Wasterlain, dont on devine la plaquette allongée au bas de la paroi sous la troisième fenêtre.
La ligne générale de la carrosserie ressemble très fort à celle du F5b de Waimes : ceinture de caisse renflée, échelle de toît recourbée à sa partie supérieure, garde-boue arrière très proéminent, mêmes poignées de portes, échelle posée dans une découpe du toît, courbe de l'arrière.
Ils ont manifestement la même inspiration, les mêmes origines.
Le Waimes étant un modèle 1948-49-50 immatriculé en juillet 1950 et (déclaré) entré en service en 1952, on peut sans doute dater celui-ci de la même époque.

Il faut savoir que Wasterlain ne réalisait que l'installation hydraulique. La carrosserie était de la main des sous-entrepreneurs (comme Goossens, vande Casteele,...) Il y a là encore bien des choses inconnues... Je n'ai aucune idée de quelle firme vient la superstructure de ce P21...

Le camion porte simplement le marquage 3. Pour quelle raison dites-vous P21 ? Aurait-il connu une seconde vie au sein des pompiers de Bruxelles ?

Bien sûr, Wasterlain ou Landuyt n'ont jamais construit une carrosserie, c'était du travail de spécialiste.
Et comme les archives n'ont sans doute pas été conservées au-delà des trente ans légaux, pfffft... c'est un savoir à jamais disparu.

Oui, dans le listing des véhicules Bruxellois se trouvant à la fin du livre de Francis, voici ce qu'on y trouve :

P21 Chevrolet6403 1950-1966 immatriculation 6V730

David