Touring propose d'évacuer les carcasses de voitures avec les victimes encore à l'intérieur

La Capitale a écrit:L’organisation de mobilité Touring propose, parmi ses mesures avancées en vue d’éviter les embouteillages, d’évacuer les carcasses des véhicules impliqués dans un accident lorsque les victimes sont encore à l’intérieur, rapportent mercredi Het Nieuwsblad et De Standaard. Selon Touring, la proposition est réalisable avec des personnes décédées ou des blessés légers coincés dans leur véhicule. « Autrement, l’on perd à chaque fois énormément de temps et les routes sont fermées des heures durant », estime un porte-parole de Touring. L’organisation de mobilité propose également de diminuer les déviations via des routes secondaires lors d’accidents. « Ces routes régionales ne sont pas prévues pour accumuler une si grande circulation », explique-t-il. Selon Touring, les 32 millions d’heures d’embouteillages annuels provoquent une perte de 610 millions d’euros. Un quart de ces files est causé par des accidents.

photoman a écrit:
Question ? A quand les dépanneurs en gyro bleux et code 3 qui arriveront avant nous sur les accidents ???

www.touring.be a écrit:Touring demande des mesures pour gérer les incidents

Chaque année, ce sont presque 8 millions d’heures perdues dans notre pays par les véhicules, à cause d’une gestion trop lente des incidents. Sur base annuelle, cela représente 24% du total des 32 millions d’heures perdues en congestion. Le coût moyen d’une heure perdue sur les routes revient à 19,05 euro. Pour cette raison, l’organisation de mobilité TOURING demande aux autorités de prendre en urgence des mesures pour accélérer les interventions en cas d’accident.

Selon Touring, il y a un tas d’améliorations à mettre en place et à évaluer. Le management incidentiel vise à une évacuation rapide des victimes et des véhicules en cas d’accident. Les heures perdues par les véhicules sont les centaines d’heures qu’ils passent coincés dans les filles en raison d’un incident. Ce type de management va bien au-delà de conseils en matière de routes alternatives, ces routes « calamiteuses » sur lesquelles on dévie le trafic en cas d’incident. Dans notre pays, ces routes ne sont en général pas prévues pour recevoir ce trafic supplémentaire, vu qu’elles sont elles-mêmes généralement saturées. Il faut donc veiller, par une intervention rapide, à maintenir les voiture sur les grand routes, au plus vite dégagées. Aux Pays-Bas, beaucoup d’investissements ont été consentis en ce sens depuis 1993, en manière telle qu’en 2003, on compte, grâce au management incidentiel près de 70% d’heures perdues en moins que si on avait pas mis en place un tel système.

Pour atteindre ce but, il faut se focaliser sur des points concrets :
Instauration d’un système fédéral combiné auto et poids lourds basé sur l’intervention rapide des services de secours et de remorqueurs via un « Centre Opérationnel des incidents ». Lorsque ce centre reçoit un appel de la centrale de police, il peut directement intervenir avec les sauveteurs sans que la police ne doive d’abord être sur place. Grâce à cela, le temps total pour régler l’incident est diminué en moyenne de 15 minutes ( 90 minutes pour les camions), le nombre d’heures perdues diminue de 40%,

Formation intense et constante des sauveteurs et évaluation a posteriori par les différents services de secours. Le temps gagné pour résoudre de la sorte les incidents pourraient de la sorte être diminué de 16%,

Si les services d’urgence le jugent utile, le dépannage des véhicules pourrait dans certains cas être fait avant l’évacuation des victimes et la rédaction des constats. Temps gagné : 5,7%,

Appels eCall grâce auxquels les véhicules sont immédiatement mis en contact avec les centrales d’alarme en cas d’incident. Le gain de temps est estimé à quelques minutes,

Information rapide donnée déjà avant l’arrivée des pompiers, dans le cas de marchandises dangereuses. Gain de temps de 20 minutes en cas d’accident avec des camions citernes,

L’envoi des images des caméras de surveillance du centre de trafic vers les services de secours rend leur permet d’emmener plus facilement le matériel adéquat sur le lieu de l’intervention. Gain de temps entre 5 et 10%

L’équation temps/bénéfices est suffisante, selon Touring, pour étudier ces différentes mesures.

« Elles ne permettent pas seulement de réduire la congestion, mais elles ont aussi un effet positif sur la sécurité routière tant pour les secouristes que pour les victimes. Elles diminuent aussi le risque de voir des véhicules entrer en collision avec ceux qui sont au queue de la file. S’il y a moins d’attente au moment où un incident se produit, le temps de parcours sera considérablement amélioré N’oublions pas en effet que le coût total des files causées par un incident est dans notre pays de 150 million d’euro par an ( 9€ en heure perdue par voiture et 46 € par camion) Aux yeux de Touring, les autorités pourraient certainement mieux utiliser cet argent.
C’est pourquoi Touring demande aux autorités de mettre autour de la table tous les acteurs des secours pour tenir compte de leurs expériences et suggestions et discuter avec eux des propositions résumées plus haut. Personne ne pourrait y être opposé, affirme Touring avec véhémence.

La Capitale a écrit:Evacuer les victimes avec le véhicule? C’est non, pour les pompiers! “Le respect de la personne humaine n’est pas un vain mot. On ne traite pas les gens comme du bétail”, s’est offusqué le président de la fédération, Marc Gilbert.

La Fédération royale des corps des sapeurs pompiers de Belgique, jointe mercredi par l’agence Belga, a marqué son profond désaccord avec l’organisation de mobilité Touring, qui préconise dans certains cas le dépannage des véhicules avant l’évacuation des victimes et la rédaction des constats, parmi un ensemble de mesures qui visent à réduire les embouteillages sur les routes.

“Le respect de la personne humaine n’est pas un vain mot. On ne traite pas les gens comme du bétail”, s’est offusqué le président de la fédération, Marc Gilbert.

“Il est hors de question d’évacuer une personne avant de la désincarcérer. La première chose à faire, c’est de stabiliser la victime de l’accident et éviter le sur-accident, peu importe le temps que cela prend. Vous imaginez, après le choc de l’accident, que la victime subisse un deuxième choc avec une évacuation prématurée ? “, a ajouté le président, qui estime que la proposition est également inacceptable en cas de décès. “La police doit effectuer des constatations, le parquet doit descendre sur les lieux pour commencer une enquête, rien ne doit bouger avant que cela soit fait, et au-delà de ça, j’estime qu’il y a un respect de la victime qui doit être pris en compte”, a conclu le président, qui est également pompier.

chritoum a écrit:Comme vous, je suis plus que surpris par la proposition de Touring même si, certains aspects peuvent être acceptables. En effet, je pense qu'il n'y aurait aucun inconvénient à dégager les victimes décédées ailleurs que sur la voie publique.

Par contre, il ne pourrait être question de déplacer les véhicules avec des victimes vivantes quelque soit leur état.

Maintenant, je pense également que c'est un question d'organisation. A titre d'exemple : lors de mon récent retour de vacances en France, la radio de l'autoroute annonce qu'un accident vient de se produire à 40 kms de l'endroit où je me trouve. Un peu plus loin, je vois un véhicule de la société d'autoroute s'engager en code 3 devant moi. Arrivé à hauteur de l'accident, je vois dans l'autre direction des pompiers occupés à désincarcérer une ou plusieurs victimes. Les bandes de gauche et centrale sont fermées. Le véhicule de la société d'autoroute qui s'était engagé devant moi fermait la bande gauche dans mon sens de circulation. J'ai poursuivi ma route et, après un quart d'heure, la radio annonçait que l'obstacle était levé dans les deux sens de circulation. En d'autres termes, il a fallu moins d'une heure aux différents services pour réagir efficacement. Maintenant, il est vrai que les sociétés d'autoroute sont bien plus efficaces que nos régies des routes. Sur les lieux de l'accident dont je vous parle, il y avait pas moins de trois véhicules d'intervention de la société d'autoroute qui assuraient le balisage. Les autres services : un véhicule de gendarmerie pour le constat, une ambulance et un véhicule de secours routiers plus, bien évidemment, une dépanneuse déjà présente. Ainsi, si ni la police, ni les pompiers ne doivent s'occuper du balisage, ils peuvent se consacrer rapidement et uniquement à leur tâche.

Pour en revenir à Touring, il est certain qu'ils aiment bien les déclarations tonitruantes... parfois bien éloignées des réalités du terrain.