Menace de grève - centrale 101 - Secteur policier.

Les centrales 101 de retour avec une menace de grève générale


Source: L'Avenir


Deux mois après leur grève tournante qui a touché tout le pays, le personnel des centrales 101 remet le couvert. Une menace de grève a été déposée par le secteur policier en front commun syndical (SLFP-Police, SNPS, CGSP et CSC-SP).

La grève tournante de la fin du mois de septembre qui avait paralysé les centrales 101 de toutes les provinces n'a visiblement pas fait trembler la ministre de l'intérieur Annemie Turtelboom. "La ministre de l'intérieur invoque les affaires courantes et renvoie le dossier au prochain gouvernement depuis plus de 520 jours. Or, c’est maintenant que l’on a besoin de renforts, s'insurge Thierry Belin, potre porte-parole francophone et Président provincial (Namur) de la SNPS.

Vu les réponses non satisfaisantes du corps politique, la menace de grève plane donc à nouveau sur le ciel wallon. Si les arrêts de travail de septembre avaient impliqué les syndicalistes représentants les membres du personnel appelés les "call-takers neutres", ce sont les quatre organisations dont le personnel du secteur policier est actif dans les CIC (Centre d'information et de communication 101) qui prennent aujourd'hui le relais.

En Front commun syndical, ils dénoncent un problème récurrent : "il y a un manque évident en effectif, explique Thierry Belin. On dépasse les normes en terme de prestations de nuit et de week-end, ce qui génère des cadences de travail de plus en plus insupportables pour les membres du personnel"

Quelles conséquences pour le service à la population? Thierry Belin se veut rassurant sur ce point: "Notre but n'est évidemment pas de mettre la population en danger. Nous ne pouvons pas faire payer les gens des irresponsabilités politiques. Tout appel urgent sera bien entendu traité. Pour les interventions de routine, il y aura certes un inconfort palpable"

Le préavis de grève de la SLFP-Police, le SNPS, la CGSP et la CSC-SP a donc été maintenu et sera activé mais aucune date n'a encore été avancée. "Le ras-le-bol est bien présent, conclut Thierry Belin. Il est temps que les responsables politiques posent des choix clairs et courageux visant à garantir réellement la sécurité de la population"