1967 - 2007 : Vaux-sous-Chêvremont

In Memoriam

Joseph Dalemans

Georges Léonard

Antoine Ploper

Yvan Van Gucht

Sapeurs-Pompiers au Corps de Liège

morts en Service Commandé le 26 Mai 1967 lors de l'effondrement du pont de Hauster sous lequel ils tentaient de dégager la victime d'un premier effondrement.


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Le jeudi 25 mai 1967, à 13.15 h, les Sapeurs-Pompiers de Liège reçoivent, par l'une des lignes téléphoniques "900", l'annonce qu'un pont de chemin de fer vient de "sauter" à Vaux-sous-Chêvremont et qu'une grue, son conducteur emprisonné dans la cabine, est tombée dans la rivière. Des secours sont immédiatement dépêchés et l'annonce est normalement retransmise aux autres destinataires intéressés (police locale et hôpital). Le pont était un ancien ouvrage enjambant la Vesdre et, à ce moment, en cours de démolition. A l'arrivée des secours, la grue est partiellement immergée et, seule, la tête du grutier émerge. Les opérations apparaissent très difficiles et périlleuses; elles sont néanmoins entreprises sur le champs.

A 13.36 h, un message radio-téléphonique émis par le détachement annonce qu'un nouvel écroulement s'est produit et qu'il a entrainé des sapeurs dans la rivière. Des renforts partent et l'annonce est normalement retransmise à la SNCB, dont les voies passent la Vesdre sur un pont voisin, afin de demander la suspension ou le ralentissement de la circulation des trains sur ce pont et l'envoi d'un wagon-grue. Du matériel de génie-civil est également sollicité de divers entrepreneurs. La Colonne-Mobile de la Protection-Civile stationnée à Kemexhe est appelée à apporter son assistance et met des appareils d'éclairage à la disposition du Corps de Liège. Les travaux n'aboutissent qu'au dégagement de quatre cadavres.

Les

sapeur Dalemans Joseph - 25 ans, marié, deux enfants
sapeur Léonard Georges - 23 ans, marié
sapeur Ploper Antoine - 26 ans, marié, trois enfants
sapeur Van Gucht Yvan - 22 ans, célibataire

ont inscrit leurs noms au " Tableau d'Honneur " des travailleurs morts dans l'accomplissement de leur métier.

" Le métier qu'ils avaient choisi - notre métier - est une suite d'efforts et de servitudes, où le risque est toujours présent et rend précaire la sécurité de l'homme, donnant ainsi tout son prix au sacrifice pleinement conscient de nos chers camarades " devait dire le Capitaine-Cdt ir. R. Mans, Chef de Corps de Liège, au cours de la cérémonie officielle des funérailles qui s'est déroulée, le mardi 30 mai 1967, dans la grande salle des pas-perdus de l'Hôtel de Ville de Liège au milieu d'une grande affluence, dans laquelle on remarquait la présence des Ministres de l'Emploi et du Travail et des Postes, Télégraphes et Téléphones, ansi que des délégations de nombreux Corps de sapeurs-Pompiers du pays.

Dans une brêve allocution, M. M. Destenay, Ministre d'Etat et Bourgmestre de Liège, exprima les sentiments de gratitude qu'appelle la mort de quatre hommes jeunes agissant au péril de leur vie par fraternité humaine. Le Major ir. E. Rombaut, Inspecteur-Général des Services d'Incendie, s'associa ensuite à la peine des Sapeurs-Pompiers de Liège, que le Capitaine-Cdt ir. R. Mans eut le triste privilège d'exprimer.

La Fédération réitère ses sentiments de condoléances aux familles des victimes et aux Sapeurs-Pompiers de Liège.

Le Sapeur-Pompier Belge
N°4 / 1967

Merci de nous le rappeler, Georges !

Le temps ne peut ni ne doit jamais effacer le souvenir.....

amitiés,

Michel

Une énorme pensée pour eux au fil du temps.....Des hommes courageux qui risquaient leur vie pour un sauver une autre.Ils resterony toujours sapeurs-pompiers.Merci de faire ressortir leur souvenir

C'est très frappant de voir l'age des victimes pour une première équipe d'intervention. Une belle preuve quand même des débats actuels sont justes sur l'age moyen des équipes qui interviennent et le renouvellement des effectifs.

Pour rappel, la Ville de Liège avait engagé en 1966 pas moins de 99 pompiers ( en une fois ), preuve que ses effectifs avaient bien besoin d'être étoffés. J'ignore si les morts de Vaux faisaient partie de ce groupe ou s'ils étaient déja là de plus tôt.

Pour ceux qui ont la chance d'avoir le tome 1 des Soldats du Feu, il y a un chapitre sur cet accident avec photos.