Nos policiers sous haute surveillance !(17/07/2007)

BRUXELLES Dans une voiture de police, il y a beaucoup de gadgets bien utiles. La radio qui met les policiers en contact avec le dispatching, les boutons qui servent à actionner le gyrophare et les feux bleus. Parfois un ordinateur qui permet de faire des vérifications immédiates... Et puis, un petit appareil magique, un FleetLogger. Pour être précis, une boîte noire.

Tous les véhicules de police ne sont pas équipés de ce système révolutionnaire, mais son utilisation se généralise à bon nombre de zones de police du pays. Namur, Charleroi, Mons, Bruxelles et pas mal de zones néerlandophones en possèdent déjà. "Liège pas, car la ville utilise un autre système qui ne fait que l'enregistrement en cas d'accident", nous confie un des responsables de la société qui gère le produit. La police fédérale, et plus particulièrement les véhicules blindés, en sont également pourvus.

Le FleetLogger est en effet bien plus qu'un simple boîte noire comme on les connaît dans les avions. Non seulement, elle enregistre tous les paramètres en cas d'accident, mais il est bien plus performant. Il permet d'enregistrer toutes les données concernant le comportement au volant du conducteur. Autrement dit, du policier. Son temps de conduite, la vitesse, les coups de freins, l'utilisation de la rampe de feux et de la sirène.

Grâce à cet appareil, on sait tout. Et surtout qui a conduit le véhicule puisqu'il faut s'identifier avant de démarrer la voiture.

Une performance qui n'a pas été sans réaction de la part des policiers de terrain. On peut même dire qu'au départ, il y a eu une certaine méfiance. La boîte noire était synonyme de mouchard. Quelles seront les sanctions en cas d'excès de vitesse ou de freinage trop brusque ? Quand les contrôles auront-ils lieu ?

Pour mettre fin à toute inquiétude inutile, les zones de police concernées ont, par le biais de réunions orales et par des notes de service, précisé clairement l'utilité du système. "Certains étaient méfiants, ce que je peux comprendre, d'autres étaient très favorables", explique un chef de corps. "Certains comprenaient bien la nécessité d'être prudent lorsque l'on conduit des véhicules et que l'on doit transporter des passagers en toute sécurité. Les cow-boys, quant à eux, pouvaient franchement lever le pied !"

Rien que par sa présence, le FleetLogger a eu un effet immédiat. Un véritable changement de mentalité. "Il est arrivé que des policiers ont dû freiner brusquement pour une raison valable, comme un animal qui traverse. Ils l'ont spontanément signalé".

Mais comment ça fonctionne ? Un logiciel permet de télécharger et de lire les données enregistrées par l'appareil. "Elles sont analysées et si l'on constate que quelqu'un a commis une faute, son chef de service sera immédiatement avisé".

Pour l'instant, ce petit appareil qui ne mesure que 12 cm sur 8, a été d'un grand appui pour les policiers. "Il a été mal perçu au départ, mais je dirais que dans 99 % des cas, il a servi à disculper le chauffeur mis en cause", explique un responsable de la société Rauwers qui gère le produit. "C'est une arme à double tranchant c'est vrai, mais très utile pour prouver que le policier n'a pas franchi le feu sans sa sirène ou son feu".




Emmanuelle Praet

© La Dernière Heure 2007

Cest tres bien comme le disait le préposé ce jour sur RTLTVI mais j ai quand meme desdoutes sur cette blackbox quand sera t il lorsque ces voitures feront une interventions silencieuses comme il appel cette innovation ne prendra en compte que les relever vitesses et radio

Salut squadronleader2,

qu'entends tu par "intervention silencieuse"?

Merci

Salut belguimcop
que je sache quand ceuxci doivent ce rendre sur un lieux d intervention avec personne en plein delis ils ne vont pas arriver avec "discotheque ambulante"sur les lieux

Exact, étant dans la boite depuis 25 ans, je peux te dire que l'on coupe le bito qu'environ 500 m avant d'arriver et que ces 500 derniers mètres se font souvent à vitesse réduite, afin que l'on examine les alentours (guet appent, cfr Colruyt Nivelles en 1983)
Et bien souvent sur une personne en plein délire, ses proches l'ont déjà informé que la "Police" allait arriver.

Maintenant pour en revenir au "Fleet Logger", nos prochains véhicules en seront équipés. J'espère qu'il ne sera utilisé qu'en cas d'accident, car dans une zone ouest du Brabant, l'officier de discipline examinait le contenu chaque jours afin de pouvoir réprimander ses hommes et leur mettre des sanctions disciplinaires.

ne doute pas de tes dires mais j ai souvent remarquer et surtout dans la region de verviers que tes collegues font des interventions silencieuces et cela à vive allure. mais j ai conscience que ce nai point rose tous les jours pour vous Bonne continuation à TOI et prudence A+