Les pompiers ne veulent plus être boudés

SAUL Publié le samedi 14 décembre 2013 à 05h41 - Mis à jour le samedi 14 décembre 2013 à 09h29

BRABANT WALLON Thierry Copaert exprime en son nom le ras-le-bol des hommes de terrain.
"Non à la réforme sans formes !" C’est le message que Thierry Colpaert, actif à la caserne de Wavre, souhaite faire passer. "À ce jour c’est toujours Marc Gilbert qui à droit à la parole, jamais les hommes du feu. J’ai donc décidé de rédiger un communiqué représentant une grande partie des revendications des sapeurs-pompiers, hommes de terrains de première ligne."

Thierry Colpaert d’expliquer qu’en ce Vendredi 13, il doit malheureusement déplorer une situation inacceptable concernant la réforme des Services Incendies "mise en œuvre à regrets via l’initiative du CDT Marc Gilbert, qui ne voit que son bien-être et celui de quelques Officiers Pompiers."

"Étant en première ligne il est anormal de ne pas avoir pu donner nos avis ! Voilà que le projet de réforme va être voté en catastrophe avant la fin de la législature, que vous soyez d’accord où pas… (la base). Est-ce cela un exemple de démocratie ?"

L’homme d’évoquer différents points où lui et ses collègues marquent leur plus ferme opposition. "Tout d’abord, les mesures transitoires en matières d’épreuves sportives. Il y plus de 20 ans que nous demandons du pouvoir pratiquer du Sport dans une salle adéquate en caserne, demande toujours refusée jusqu’à aujourd’hui ! Et maintenant nous allons être obligé de passer des épreuves physiques afin de nous maintenir en service opérationnel, alors que cela nous a toujours été refusé ! Cherchez l’erreur !"

Les pompiers souhaitent également des garanties concernant la fin de carrière : "Le métier de Sapeur-Pompier est éprouvant, dur, pour l’homme ainsi que pour sa famille. Nous sommes +- 5000 Sapeurs-Pompiers Professionnels sur 11.000.000 d’habitants. Comme remerciement pour avoir consacré sa vie et sa santé à aider son prochain, le gouvernement, pour nous remercier prolonge notre carrière jusqu’à 62 ans… Un tout grand merci à nos politiques ! Il nous avait été promis une préretraite, ce qui a complètement disparu des textes du projet de loi. Comme nous ne sommes pas des surhommes, il paraît normal qu’en fin de carrière, nous ne soyons plus aussi performant qu’à 20 ans ! Et voilà que l’on nous recase quasi n’importe où avec une diminution significative du salaire entrant en ligne de compte pour le calcul du montant de notre pension future ! Nous pourrions être amenés à arroser la plante de bureau de Mme La Gouverneure. Nous ne serons même pas capables de nous financer une fin de vie digne dans une maison de repos. Nous demandons un reclassement respectueux eu égard au sacrifice donné lors de notre carrière active."

Thierry Colpaert souhaite par ailleurs le maintien des jours de congé comme utilisé actuellement ! "Ce système est nécessaire afin de récupérer physiquement et moralement ! Avec nos horaires irréguliers, il est inadmissible de nous octroyer les mêmes congés qu’un employé de bureau ! Nous exigeons aussi le maintien de nos acquis sociaux et nous demandons le droit à être entendu par le politique. Et pour conclure nous demandons la démission de Marc Gilbert de la FRCSPB qui n’est pas représentatif des sapeurs-pompiers, hommes de terrains."