RTBF.BE : "Si vous appelez une ambulance, ce sera pour l'hôpital le plus proche"

A chaque appel aux urgences pour hospitaliser son frère atteint d’une grave maladie neurologique, une habitante de Lessines s’indignait du fait que les ambulanciers emmenaient chaque fois son frère vers l’Hôpital de Grammont et non celui d’Ath, où ce patient est habituellement traité et où figure donc son dossier. Le service d’urgence ne fait pourtant qu’appliquer la loi.

Une loi qui remonte au 8 juillet 1964 et qui stipule simplement que le patient doit être emmené vers l’hôpital le plus proche, ou, plus exactement, le plus rapidement atteint, et ce indépendamment de toute considération linguistique.

D'autres critères sont pris en compte

Il existe évidemment d’autres critères à prendre en compte comme les places libres dans les hôpitaux visés. Une information dont disposent rapidement les différents intervenants dès l’appel téléphonique au service 100 puisqu’un tableau indique aux opérateurs les différentes disponibilités.

La pathologie du patient est également prise en compte, les grands brûlés par exemple, sont directement dirigés vers les centres spécialisés. L’esprit de la loi vise à l’efficacité, la prise en charge et l’acheminement rapide du patient vers un établissement de soins le plus efficace possible pour une mobilisation minimale du véhicule afin d’être au plus vite à nouveau disponible pour d’autres prises en charge.

Quand vous appelez le 100, vous perdez le droit de choisir

Beaucoup de patients ignorent que dès qu’ils font appel au 100, ils perdent le droit de choisir. Il existe cependant deux exceptions." La première intervient si le médecin traitant est présent sur place à l’arrivée des secours pour attester que le patient dispose d’un dossier dans un autre hôpital, explique le docteur Pierre Todorov, le directeur médical du service Rinsis, mais ce dossier doit être relatif à la pathologie pour laquelle on appelle. La seconde exception intervient quand il y a un SMUR présent sur place, si le médecin du SMUR accompagne pendant toute la durée du transport, il est considéré que la sécurité du transport est assurée de meilleure manière ce qui peut augmenter légèrement la tolérance jusqu’à dix minutes".

Une logique que ne partage pas forcément les gens concernés, comme notre exemple de Lessines qui privilégie, lui, le contact avec le médecin de référence plutôt que la logique de proximité.

Stéphanie Vandreck, Vincent Clérin

vieux a écrit:On en apprend tous les jours.
Visiblement les citoyens ne sont pas traités partout de la même manière.
Les lits disponibles dans les hôpitaux, c'est une invention journalistique ou une réalité dans certains CS112 ?

ambu17 a écrit:@frank , un énorme soucis pour nos amis préposé/centraliste 112 , est le fait que beaucoup de petits "malin" enjolivent voir inventent leurs maux et abusent du 112...

pour ce qui est inami , à vous service tms de faire le forcing quitte à TOUS ( je doute , il y auras toujours un créves de faim pour ne pas suivres ) à vous mettres  TOlUS indisponible 1 ou 2 jours ........et ils verront .