zone de secours Liège 5 : le major Guy Close a été démis de ses fonctions de chef de poste

La Meuse a écrit:Ça commence à barder dans la zone de secours 5, suite à la décision prise par le chef de zone d’écarter le chef de poste de Stavelot, Guy Close. Luc Burette a présenté ce vendredi au collège de zone un nouvel organigramme dans lequel le major se voit démis de ses fonctions à Stavelot pour être muté dans un autre service. Thierry de Bournonville s’est opposé fermement à cette décision avalisée par le collège et annonce déjà qu’il tentera tous les recours possibles pour remettre Guy Close à son poste.

Après des années de bons et loyaux services comme chef de poste à la caserne de Stavelot, Guy Close a reçu un sacré coup de massue quand le commandant de zone l’a démis de cette fonction. « Je suis déçu mais il faut évoluer, il faut changer… Je ne suis pas d’accord avec cette décision mais je n’ai pas le choix, je dois l’accepter », confesse le Major qui exerce comme chef de poste depuis 2008, après avoir exercé toute sa vie comme pompier volontaire à Stavelot.

S’il n’est pas « éjecté » à proprement parler de la zone de secours 5, Guy Close travaillera désormais comme volontaire au service prévention et infrastructures. On ne peut s’empêcher d’y voir un retour de manivelle pour le major stavelotain qui n’a jamais caché son attachement pour sa caserne et son scepticisme face aux bienfaits de la nouvelle zone de secours.

www.lavenir.net a écrit:Le chef de poste de la caserne de Stavelot a été écarté par le chef de la zone, renforçant le malaise qui règne au sein de celle-ci.

Luc Burette, le chef de la zone de secours 5 (qui comprend notamment Malmedy, Trois-Ponts et Stavelot) a présenté vendredi un nouvel organigramme dans lequel Guy Close n’occupe plus sa fonction de chef de poste, qui devrait être muté dans un autre service. Une décision aussi surprenante que difficile à accepter pour le principal intéressé. «Je ne vais évidemment pas m’en réjouir. Je suis extrêmement attristé, car j’ai toujours été très dévoué à la caserne», confie-t-il. «Le pire, c’est qu’ils camouflent ça en faisant croire à une superbe promotion (Luc Barette a déclaré à nos confrères de La Meuse vouloir l’utiliser au «maximum» de ses capacités, NDLR). Mais on ne m’a jamais consulté pour m’en informer ou me demander mon avis!» Le bourgmestre de Stavelot, Thierry de Bournonville, désapprouve totalement l’initiative de Luc Barette, qu’il tient fort peu en estime. Et espère parvenir à la contrecarrer. «Nous allons examiner toutes les possibilités de recours, en analysant dans quel cadre légal a été prise la décision. Si M. Close le souhaite, nous allons nous battre pour le remettre à son poste.» Au sein de la zone, l’éviction de Guy Close n’est pas de nature à amoindrir un malaise qui ne date pas d’hier. Nombreux sont les pompiers stavelotains à désavouer les méthodes de Luc Barette, qualifié d’ «autoritaire» et dont le sens de la communication en interne laisserait fortement à désirer. «Ce qui l’intéresse, c’est simplement de placer ses amis à gauche, à droite», nous souffle-t-on sous couvert d’anonymat. L’incompréhension et le mécontentement sont tels qu’une action, pacifique, des hommes de Guy Close ne serait pas à exclure dans les jours à venir. L’affaire semble loin d’être entérinée…

www.lavenir.net a écrit:Le retrait forcé du major de Stavelot a créé de nouveaux remous chez les pompiers du sud. Mais les efforts de communication suffiront-ils à éteindre le feu?

Cela faisait plusieurs semaines déjà que le malaise était palpable au sein de la zone de secours 5 (qui regroupe les communes du sud de l’arrondissement dont Stavelot, Malmedy et Trois-Ponts).

En juillet dernier, une première crise avait déjà éclaté suite à l’intervention des pompiers de Stavelot dans un domaine de vacances. Ils avaient en effet accepté de ravitailler le site en eau et ce, malgré l’interdiction de leur nouveau chef de zone, le commandant des pompiers d’Aywaille, Luc Burette. Une infraction qui n’aura pas été sans conséquence pour le major de Stavelot: vendredi dernier, Guy Close a été démis de ses fonctions pour être muté dans un autre service. Depuis, la tension est à son comble.

Alors qu’une pétition de soutien circule déjà sur la toile, les pompiers de Stavelot pourraient bien mettre en place des actions dans les tout prochains jours. De son côté, le chef de zone Luc Burette espère apaiser les tensions grâce à une rencontre prévue mercredi. «Même si on n’a pas attendu les problèmes pour communiquer, cela permettra d’informer davantage sur l’évolution des casernes et de répondre aux questions, assure-t-il. Un changement, c’est toujours difficile mais il faut aller de l’avant et apprendre à donner priorité à la zone. »

La Meuse a écrit:L’Association des pompiers de Wallonie a tenu à réagir suite à l’éviction de l’ancien chef de corps volontaire de Stavelot, le Major Guy Close. Cette décision est ressentie par l’Association comme une sanction et elle demande le réexamen de la sanction après audition du Major Close.

Depuis que Guy Close, ancien chef de corps volontaire de Stavelot a été démis de ses fonctions la semaine passée, c’est l’émoi du côté des pompiers volontaires. Pas seulement à Stavelot mais bien dans d’autres casernes voisines. L’Association des pompiers volontaires demande que la sanction soit réévaluée car les modalités de l’éviction du Major Close sont nébuleuses. Elle souhaite aussi que des règles encadrent les procédures disciplinaires et que les zones traitent avec respect leur personnel en général et les volontaires en particulier.

www.lavenir.net a écrit:Évincé du poste de commandant des pompiers de Stavelot, le major Guy Close a accepté de sortir de sa réserve pour revenir sur les récents événements.

Guy Close, vous étiez jusqu’il y a peu le commandant des pompiers de Stavelot. Vous attendiez-vous à être démis de vos fonctions?

Non, pas du tout. Je n’ai pas été prévenu qu’une telle décision était envisagée. Désormais, j’occupe la fonction de chef qui n’est pas tout à fait la même chose que commandant. C’est une position plus symbolique mais aussi plus administrative.

Si nous revenons un peu petit peu en arrière, à l’époque où la réforme des services incendies n’était pas encore effective, comment cela se passait au sein de la caserne?

Avant, je dépendais directement du bourgmestre de la commune, avec lequel j’avais une relation privilégiée. Un budget m’était également attribué. Désormais, avec la mise en place des zones, cela ressemble plus à l’organisation d’une administration qu’à un service de secours. Toutefois, les missions sur le terrain restent les mêmes.

En tant que commandant des pompiers, quels étaient vos points forts?

On avait une certaine autonomie, notamment au niveau du budget. Puis lorsqu’il fallait quelque chose, c’était au commandant qu’il fallait d’abord s’adresser. Ce poste était l’élément central de la caserne, tout en étant en correspondance avec le bourgmestre et la loi évidemment.

Néanmoins, remarquiez-vous que ce mode de fonctionnement, en autonomie, possédait certaines faiblesses?

Parfois, il y avait des faiblesses au niveau des territoires d’intervention. Un point qui est maintenant résolu, depuis la répartition en zone par le principe de l’aide adéquate la plus rapide. C’est un beau principe régi par un logiciel néerlandais, Citygis.

Comment expliquer alors que la répartition en zone de secours entraîne autant de dissensions, que ce soit au sein de l’arrondissement et partout ailleurs?

Parce que chaque caserne a ses spécificités de fonctionnement. Dans toutes les villes, on retrouve des modes de fonctionnement et des réalités du terrain différents auxquels les services de secours doivent s’adapter. Rien qu’entre Stavelot et Malmedy, deux communes pourtant toutes proches, ce n’est déjà pas la même chose. Il faut respecter ces spécificités. Je le dis souvent: j’ai commandé les pompiers de Stavelot mais je ne pourrais pas commander les pompiers de Malmedy ou de Stavelot de la même manière. Je devrais me remettre en question et m’adapter. Il faut une uniformisation dans le recrutement, dans la formation pour pouvoir avoir une mobilité du personnel entre les casernes. C’est une évidence. Mais tout uniformiser est plus compliqué.

Peut-on dire alors que vous êtes contre cette instauration des zones de secours?

Non, pas sur le principe. Je suis tout à fait pour le fait de collaborer avec les voisins. D’ailleurs, nous le faisions déjà auparavant avec Malmedy. Si on me prouve que les pompiers de Knokke sont plus rapidement en face de ma caserne que moi et bien ce n’est pas un souci. Tant que le citoyen est plus vite secouru! C’est ce qui compte, peu importe le territoire.

Cette semaine, l’Association des pompiers volontaires de Wallonie a dit avoir peur des décisions qui pourraient être prises par les responsables de zones en cas de désaccord. Vous les comprenez?

Je peux comprendre leurs craintes. Ce type de décisions soudaines et non concertées, comme celles de ces dernières semaines, ce n’est pas très rassurant. Mais je pense qu’il faut rester confiant.

Pour votre part, quel pas seriez-vous prêt à faire pour retrouver la fonction de commandant?

Que l’on se détrompe, je ne cherche pas le pouvoir à tout prix. Ce qui m’importe, c’est de travailler dans le respect et dans la bonne humeur, quelle que soit la fonction. Aujourd’hui, je veux avant tout aller de l’avant.

www.lavenir.net a écrit:Depuis l’annonce de votre éviction, les marques de sympathie ont fusé de toutes parts, que ce soit des citoyens, des pompiers et de votre bourgmestre.

Une pétition circule également… Comment avez-vous réagi face à cet élan?

Cela m’a évidemment fait très chaud au cœur. Si je dois d’ailleurs retenir quelque chose de cette petite aventure, ce sera justement cette chaleur humaine. C’est extraordinaire. J’ai reçu des témoignages de partout et je voudrais vraiment remercier tout le monde. Je pense que les gens ressentent le besoin de personnifier leur service de secours. Ça les rassure. Modestement, je crois que c’est ce que j’incarnais dans leur esprit.

Cette solidarité et ce soutien vous confortent-ils dans votre envie de poursuivre votre chemin au sein des pompiers?

J’aurais envie de pouvoir m’exprimer davantage mais je suis maintenant tenu par un devoir de réserve. Néanmoins, j’ai toujours l’envie d’apporter ma petite pierre à l’édifice, le chaînon manquant à la chaîne de sécurité. L’envie de continuer reste la même, même je dois le faire à un autre poste qu’à celui de commandant. Pour moi ce qui prime, c’est que les citoyens soient secourus à temps.