Manifestion des pompiers à Namur ce 8/6/2016 : La maison brûle !!!!

Selon les premiers chiffres de la police, environ 250 pompiers venus de diverses zones de secours de Wallonie sont rassemblés à Namur en vue de dénoncer la réforme des services d'incendie. Un an après cette réforme, selon la CGSP, les problèmes se multiplient et impactent le fonctionnement des zones, ainsi que la motivation du personnel et les services prestés aux citoyens. Une délégation syndicale, CGSP et CSC, a été reçue à 09h45 au parlement wallon et par l'ensemble des chefs de groupe des différents partis afin de faire entendre leur message.

"Le message que l'on veut faire passer aux chefs de groupe de l'ensemble des partis politiques, c'est qu'il manque de moyens hu mains et financiers, et si on continue comme ça on va foncer droit dans le mur. On tire la première sirène d'alarme aujourd'hui pour éviter des soucis à l'avenir", a déclaré Olivier Nyssen, secrétaire général CGSP.

La concertation entre le monde politique et les syndicats s'est passé "sereinement". "Ils ont bien entendu le message", a fait savoir Olivier Nyssen.

L'objectif est désormais le relais de l'information au sein de chaque parti. Certains ont émis quelques pistes comme la participation des provinces au financement. L'action menée mercredi matin à Namur était surtout une première étape, mais les syndicats mettent en garde, car si les autorités fédérales bloquent les éventuelles avancées, les pompiers n'hésiteront pas à aller protester directement à Bruxelles.

La manifestation a commencé à se disloquer vers 11h30 à hauteur du parlement wallon, aucun incident n'a été signalé par la police et la circulation du centre-ville a été rétablie.

Le SLFP n'a pas pris part à cette manifestation. "Ce sont des compétences fédérales. C'est donc à ce gouvernement-là qu'il faut s'adresser", a indiqué à l'agence Belga Eric Labourdette, dirigeant responsable pour les pompiers. Le syndicat libre a envoyé un courrier au ministre de l'Intérieur Jan Jambon dans lequel il rappelle ses revendications, dont son opposition à la mise en place de shifts de 12 heures au lieu de 24 heures. Le SLFP rappelle également ses craintes en matière de pension des agents opérationnels, réclame l'élargissement de l'allocation de diplôme à des certificats supplémentaires et refuse de supprimer des grades inte rmédiaires. Selon le syndicat, le cabinet du ministre s'est engagé à répondre par écrit point par point à ce courrier.

Colonel Gilbert,

Avec tout le respect que je dois à votre grade, permettez-moi de vous dire que je ne vous comprends plus.

L'interview que vous avez donnée à canal C le 8 juin 2016 (lien en haut de page) nous a tous laissé pantois, ici, à la caserne.Vous qui, par votre position et votre aura médiatique, connaissez l'importance que donne la presse à vos déclarations, ne vous rendez-vous pas compte du mal que l'on a ressenti en vous écoutant ?

Nous voyons un peu partout des départs en intervention supprimés, voire des casernes fermées par manque de personnel, par maque de sous-officiers,...

Nous qui assistons l'âme meurtrie au déclin de nos conditions de sécurité et de notre service au citoyen par faute de gestions Zonales bridées et sous financées.

Nous qui constatons l’impossibilité d’appliquer le système de formation que l'on mérite par manque d'investissement.

Désormais, sachez que les décideurs politiques les plus frileux sauteront sans doute sur l'occasion pour ne pas mettre la main au portefeuille, en vous citant en exemple et nous laissant dans notre mélasse.

Car finalement, d’après votre déclaration : ça ne va pas trop mal, la grande majorité est satisfaite, il faut laisser le temps au temps...

Aujourd’hui nous sommes tristes Colonel, mais pleins d'espoir, telle est la nature d'un Sapeur-pompier.

En effet, rien ne pourra jamais nous décourager à lutter et porter notre message afin d'accomplir notre passion au quotidien : servir le citoyen.



Veuillez agréer, Monsieur Gilbert, Colonel, mes salutations les plus respectueuses



Caporal Misikir Corhay