Réforme de la Protection civile

fire5 a écrit:Amis volontaires , si vous analysez un peu les missions de la colonne 2 + les missions d'appui point 5 de l'AR , vous verrez que beaucoup de missions requièrent un nombre important de personnel et donc de volontaires.
Exemple : décontamination population et véhicule, recherche de personne disparue, démantèlement labo drogue, pompage lourd inondation et renforcement de digue ..............
Donc avant de faire de plan de l'avenir, attendez de voir comment le re positionnement de la PC va s'organiser

www.actu24.be a écrit:LIBRAMONT - Conseil communal : Touche pas à la Protection civile

La Protection civile, une espèce protégée pour l’opposition qui a présenté une motion pour son maintien. Pour la majorité aussi.

Lors du conseil de ce mercredi, le groupe Ensemble, par la voix de Dany Ledent, a déposé une motion de soutien au maintien de la Protection civile au Serpont. Ce sera à retenir dans les annales: la majorité a accepté cette motion qui a donc été votée à l’unanimité. Résumons l’intervention de M. Ledent qui constate: «Entre 2008 et 2015, les effectifs ont fondu comme neige au soleil passant de 80 à 62 agents permanents et de 100 à 70 volontaires. Les moyens financiers de fonctionnement de 235 000€ ont été réduits à 133 000€. Quant aux investissements de matériel, ils ont dégringolé de 484 000€ à 35 000€. Cette situation est dramatique car elle ne permet plus d’acheter du matériel et pire encore, d’effectuer les réparations des véhicules.» Il rappelle que le ministre de l’Intérieur Jambon a manifesté sa volonté de réorganiser les casernes, de revaloriser le statut des agents afin de tendre vers le statut des pompiers. Il s’en réjouit mais il signale aussi que, pour le ministre, s’il n’y aura pas de licenciements secs, la Protection civile agira plus en seconde ligne en fonction de ses spécialisations, une partie du personnel pouvant être transférée vers les services de pompiers de la zone de secours.

De grandes inquiétudes
M. Ledent fait part de son inquiétude. «En termes de sécurité, avec une intervention en deuxième ligne, on va perdre des minutes. Et puis, comment pourra-t-on financer la revalorisation du statut des agents alors qu’aucun moyen financier complémentaire n’a été prévu pour l’instant? Et si une partie des agents migre vers la zone de secours, qui va payer ce surcoût? Les communes vont devoir passer à la caisse alors qu’elles sont déjà exsangues et anormalement sollicitées pour le financement de leur zone de secours et des services de police. Quant aux trois casernes de Wallonie, celle de Ghlin en Hainaut est vétuste, des investissements importants sont en voie d’achèvement à Crisnée en province de Liège et celle de Libramont est trop exiguë. On ne peut donc qu’être inquiet.» Dans cette motion, il s’agit donc de demander au gouvernement fédéral de rassurer quant au maintien d’un service de qualité, de revoir à la hausse les dotations financières en matière de fonctionnement et d’investissement, de rassurer encore quant à sa capacité de pouvoir financer la revalorisation statutaire du personnel. En outre, il est demandé au gouvernement qu’en aucun cas, d’éventuels transferts d’agents vers les zones de secours ne viendront alourdir les dotations déjà importantes actuellement réclamées aux communes. M. Ledent craint donc que la caserne de Libramont soit condamnée et le bourgmestre Pierre Arnould se dit partiellement d’accord avec lui. Mais il ajoute: «Il ne doit y avoir qu’une ligne et pas deux. Il n’y a encore rien de défini et il faut coordonner tout cela.» Et la motion est votée à l’unanimité.

Sébastien112 a écrit:Surtout donner des missions de la PC aux pompiers mais sans matériels exemple étançonnage

A l’occasion de l’exercice catastrophe organisé à l’aéroport d’Anvers ce 22 septembre 2016, les grandes lignes du projet actuel de revalorisation de la Protection civile ont été présentées en présence de sa Majesté le Roi, des ministres de la Sécurité et de l’Intérieur, de la Santé publique, de la Défense, et des autorités locales. L’exercice, qui impliquait l’unité de Brasschaat, consistait à tester la phase provinciale d’urgence suite à une catastrophe aérienne.

Un portrait de la Protection civile fédérale, telle qu’organisée aujourd’hui, a d’abord été dressé. La diversité de ses interventions, l’ampleur de ses moyens et l’importance de sa complémentarité avec les autres services de secours ont été rappelés.

L’attention s’est ensuite portée sur l’origine de cette réforme. En 2006, la commission Paulus insistait sur l’importance de ne pas limiter la réforme de la Sécurité civile aux pompiers : « La mission de la Protection civile au sein de la Sécurité civile devrait être examinée plus avant ». Dans l’accord de gouvernement en 2015, il est stipulé qu’une protection civile fédérale doit continuer à exister afin de fournir des services spécialisés sous commandement fédéral. Le statut administratif et pécuniaire des agents doit être adapté. Et le gouvernement prévoyait également d’examiner la rationalisation du nombre d’unités.

Les grands axes de cette nouvelle organisation de la Protection civile ont été confirmés lors de cet événement:

• Des unités spécialisées en 3 clusters
  - Le cluster CBRN
  - Le cluster Search & Rescue: USAR, plongeurs, Flood rescue
  - Le cluster Crisis management & Heavy support : soutien à la gestion de crise provinciale et fédérale, pompage lourd
  
• Pour des interventions spécialisées et complexes de longue durée
  
• Avec du matériel spécialisé et complémentaire aux zones
  
• Un statut harmonisé à celui des zones de secours
  
• Une rationalisation du nombre des unités opérationnelles
  

Les modalités de ces changements, notamment les unités choisies et l’accompagnement de carrière du personnel, ne sont pas encore connues.

La Direction générale veille à communiquer aux agents toute nouvelle décision concernant le défi qui les attend. L’avenir de la Protection civile est garanti, son futur est en train de s’écrire.

VAN BELLINGHEN a écrit:une fois plus on detruit ce qui existe et ce malgré la menance terrosite qui pese sur nous. Ce gouvernnemnt est allergique a tout ce qui existe et qui fonctionne.

www.dhnet.be a écrit:Philippe Courard redoute la perte de 64 emplois et d’une quarantaine de volontaires

En mai dernier, les rumeurs de fermeture de la protection civile de Libramont avaient suscité l’inquiétude dans les rangs du personnel. À l’époque, le ministre Jan Jambon, interpellé par le député Sébastian Pirlot, avait précisé qu’il était trop tôt pour se prononcer sur l’avenir de la caserne de Libramont et que les changements éventuels n’interviendraient pas avant 2018.

à présent, c’est le président du PS Luxembourg, Philippe Courard, qui monte au créneau pour exprimer son inquiétude. "Après la fermeture des archives de l’Etat à Saint-Hubert, de la cellule de prévention en sécurité routière de la province, de certains bureaux bpost et de certaines gares SNCB, le ministre de l’Intérieur s’en prendrait une nouvelle fois au Luxembourg en visant la protection civile", dénonce-t-il. "Celle-ci pourrait passer, en effet, de six casernes à seulement deux pour tout le pays. Le projet de réforme avait été adopté par le gouvernement en octobre 2015, mais c’est aujourd’hui qu’il se concrétiserait."

Selon Philippe Courard, cette réforme aurait des conséquences, sur l’ensemble de la Belgique, en termes de pertes d’emplois - 140 emplois seraient menacés - mais aussi au niveau des interventions auprès de la population.

"En province de Luxembourg, la protection civile de Libramont serait purement et simplement rayée de la carte", proteste-t-il. "Ce qui représenterait la perte de 64 membres du personnel et d’une quarantaine de volontaires. Seule celle de Crisnée, en région liégeoise, serait sauvée pour la Wallonie. Peut-on raisonnablement affirmer qu’un service de proximité tel que la protection civile, dont la mission est de veiller à la sécurité des Luxembourgeois, soit mieux rendue depuis Crisnée que depuis le centre-Ardenne ?"

Le président du PS Luxembourg vient d’envoyer un courrier à Jan Jambon afin que "les économies visées par le gouvernement fédéral ne se fassent pas une fois de plus au détriment de la province."

Nadia Lallemant