[presse] 400.000 appels inutiles au 101 en 2011

13 % des 3 millions d’appels reçus annuellement au numéro d’urgence de la police fédérale sont nuisibles ou erronés.
De 2010 à 2011, le nombre d’appels inutiles venus de toute la Belgique reçus au numéro d’urgence de la police fédérale a augmenté de près de 7.000 unités! On est ainsi passé de 392.000 appels erronés à la police fédérale, à 399.000.
Une croissance qui coûte énormément à la police. Près de 400.000 sollicitations non indiquées sont donc parvenues au 101 en 2011, ce qui représente 13 % des 3 millions d’appels reçus annuellement par la police (chiffre qui lui, reste stable). Et parmi cette longue liste, on dénombre 124.000 appels intempestifs et nuisibles provenant de toute la Belgique. Cela va des blagues jusqu’au harcèlement...
Outre ces appels plus qu’embêtants, il y a les personnes “qui nous contactent pour demander un renseignement ou un service que nous ne pouvons absolument pas prodiguer… , éclaire le commissaire Bob De Decker. Ce chiffre atteint, en 2011, les 198.000 appels.
Quant aux erreurs techniques – l’appelant ne verrouille pas son portable, qui lance le signal sans que le propriétaire n’ait appuyé sur aucun bouton –, la police fédérale en a répertorié l’an passé 78.000.
À des degrés divers, ces appels, dont le nombre ne cesse donc d’augmenter au fil des années, ont des conséquences sur le fonctionnement de la police et des services de secours.
“Quand un opérateur décroche, il est occupé et ne peut pas prendre un autre appel qui, lui, est peut-être urgent. C’est donc une perte de temps. Et lorsqu’un appel inutile est tout de même pris au sérieux et qu’une équipe est envoyée, cette dernière ne peut se rendre ailleurs, sur des interventions vitales. Par ailleurs, concernant le numéro d’urgence 100, des ambulances privées sont parfois envoyées sur des interventions bidon. Et il faut évidemment les payer.”
Sachez-le, les appels nuisibles sont considérés comme des outrages à agents et sont passibles de “huit jours à un mois de prison et de 26 à 200 € d’amende” . En ce qui concerne le harcèlement téléphonique – “des personnes nous appellent jusqu’à trente fois par jour, il existe des cas très graves !” , se souvient le commissaire –, la sanction peut aller jusqu’à quatre ans de prison et 50.000 € d’amende.