CHD Dinant - Mont-Godinne : des chiffres qui dissipent le doute

DINANT/YVOIR - Le compte 2012 du CHU UCL Mont-Godinne-Dinant affiche un boni inattendu de 267 000€ . Un an après la fusion, le temps est au soulagement, pas au relâchement.


Une rumeur courait depuis quelques mois dans la région mosane. L’hôpital de Mont-Godinne serait proche de la faillite. Depuis la fusion entre la clinique universitaire et le CHD Dinant, il y a tout juste un an, certains membres du personnel ont même été interpellés par des connaissances au détour d’une discussion. «Tu vas devoir chercher un nouvel employeur», se sont-ils entendus dire. Aujourd’hui, les chiffres font taire la rumeur et rassurent. L’exercice 2012 se termine sur un résultat en léger boni : 267 000 €. La direction fait la lumière sur le climat de doute qui a régné ces derniers mois. «Dans la gestion d’un hôpital, il y a toujours une part d’incertitude . On fait donc des prévisions. Les nôtres ont été trop pessimistes. Ces estimations étaient imparfaites, explique Patrick de Coster, directeur général. Les deux hôpitaux se sont donc serré la ceinture, effectuant des corrections tout au long de l’année. «Par exemple, on a décidé de ne pas renouveler les départs naturels. Il n’a jamais été question de licencier.» La mesure risque d’alourdir la charge de travail du personnel mais le résultat est là, cela a payé.

Un seul et même compte.

Le bilan financier est donc la cerise sur le gâteau d’anniversaire de la fusion entre les centres hospitaliers de Dinant et de Mont-Godinne. Le compte 2012 englobe d’ailleurs les deux sites. Plus question de les séparer. «Maintenant, on ne sait plus dire qui est imputé où et il y a des projets médicaux communs. Ca n’a donc pas de sens de calculer le compte de chacun des sites» , poursuit Patrick de Coster. Il rappelle également que la fusion n’a pas servi à améliorer la santé financière d’un établissement au détriment de l’autre. «Elle est équivalente», précise-t-on du côté de la direction.

Afin de conserver une neutralité et d’éviter les conflits, un administrateur-délégué extérieur aux deux hôpitaux a été nommé dernièrement : Baudouin Meunier. «Le milieu hospitalier peut s’inspirer du milieu des entreprises à condition que les valeurs soient partagées, ajoute le directeur général. Nous avons eu cette opportunité avec Baudouin Meunier.»

Le soulagement est évident dans le chef de la direction, et le personnel dans tout ça? «Il peut être fier de lui. Les efforts que les membres ont fournis ont été récompensés.» Ils vont pouvoir jouir des premières retombées positives de la fusion.


Source: L'Avenir.