Réforme en province de Namur

La Meuse a écrit:Vers un blocage de la réforme

Dans notre édition du mardi 15 novembre, un article était consacré à la réforme des services d’incendie, notamment en province de Namur. Un débat très chaud dans la province où Marc Gilbert (commandant des pompiers de Sambreville et président la fédération des sapeurs-pompiers de Belgique) et Claude Eerdekens, député-bourgmestre d’Andenne, ne sont pas sur la même longueur d’ondes. “ Mais je ne dis pas que le torchon brûle entre lui et moi ”, explique Marc Gilbert qui plaide pour une zone de secours unique alors que Claude Eerdekens est favorable à la création de trois zones de secours dans la province. “ Il n’y a pas de polémique. Ce que je ne supporte pas, c’est qu’on demande à tout le monde de faire des efforts d’économie. D’un côté, avec une zone unique, on en fait; de l’autre, on joue avec l’argent du contribuable. On va à l’encontre des économies d’échelle. Cette triple zone recevrait 1.550.000€ dont 600.000€ pour Namur-Andenne-Gembloux-Eghezée. Il y en aurait 200.000 pour les services incendies de Fosses et Sambreville et le reste pour 22 communes dans le Sud, représentées par dix services incendie. ”

Pour Marc Gilbert, les comptes sont vite faits et le déséquilibre est à ce point profond qu’il va entraîner un recours au Conseil d’Etat.

“ Une seule zone de secours n’est pas une zone opérationnelle, c’est purement administratif ”, rappelle-t-il. Selon lui, les bourgmestres lésés auront tôt fait de réagir, notamment dans la Basse-Sambre.

Le comité consultatif national se rencontre ce mercredi après-midi pour remettre son avis à la ministre de l’Intérieur Annemie Turtelboom. “ S’il y a un blocage, on risque encore de freiner la réforme des services de secours ”, déplore Marc Gilbert.

www.lavenir.net a écrit:Projet, oui ! Convention, non !

Le projet de zone Dinaphi fait couler beaucoup d’encre. Tous les bruits circulent. Rien ne serait fait. Pour aucune zone.

En sortira-t-on un jour de cette affaire de zone de secours Dinaphi ? Coup de théâtre, en effet, mardi soir.
Un coup de téléphone de Marc Gilbert, le président de la fédération royale des corps de sapeurs pompiers de Belgique s’inquiétait de savoir d’où venait la nouvelle suivant laquelle la promesse de versement de 670 000 € à la zone de secours regroupant les 22 communes de la zone de secours Dinaphi était signée. Selon lui, « rien n’était fait ».Il ajoutait : « un gouvernement en affaires courantes ne peut sortir un arrêté royal. Qui donc a annoncé la signature des 670 000 € promis pour cette zone ? » Réponse des parlementaires : MM. Fournaux et Bellot, ce dernier affirmant détenir la nouvelle de la ministre Sabine Laruelle qui, selon lui, la détenait de la ministre de l’Intérieur de l’époque. M. Milcamps avait donc raison quand il déclarait au conseil communal de Ciney du 28 novembre qu’il n’y avait pas d’accord, Ciney n’ayant même pas été contacté. Pourquoi M. Gaetan Gérard, le président d’arrondissement du cdH avait-il posé la question, lors de ce conseil communal ? Sans doute parce que Marc Gilbert avait déconseillé aux commandants des corps de pompiers qui s’étaient déjà lancés dans un projet d’organisation de la zone, d’attendre.

Une structure pour être prêt
Ce que confirmait, mardi soir, le commandant Bodart, pressenti comme coordinateur de la zone, et qui se justifiait en affirmant qu’il avait convaincu son président que tout le processus avait été mis en place pour ne pas perdre de temps dès que la signature tant attendue serait là. Où en est-on alors aujourd’hui ? « Nulle part », selon M. Gilbert. Le député Bastin croyait bien lui aussi, mardi soir que la ministre avait signé la convention. Il se promettait bien pour sa part d’intervenir à nouveau auprès de l’ex-ministre de l’Intérieur Mme Turtleboom et de la nouvelle, son ancienne présidente de parti, Joëlle Milquet. Est-ce du chapeau de celle-ci qu’une solution pourrait sortir ? Sans doute pas car les zones n’existent pas. Aucune en province de Namur. Ce qu’avançait le ministère de l’Intérieur où on déclarait aussi qu’il n’y a, à ce jour, aucun arrêté délimitant les zones en province de Namur. Le conseil des ministres n’a encore pris aucune délibération. Encore moins sur le versement de sommes.

Projet, oui, convention, non
Selon M. Milcamps le projet de zone de secours a bien été approuvé par tous les bourgmestres mais pas la convention, négociée, selon ses propres termes par quelques-uns (des parlementaires et Richard Fournaux) « derrière le dos de la plupart des bourgmestres de Dinaphi, avait-il déclaré en conseil communal. Ciney a peur d’une structure qui risque d’être coûteuse alors que son service des pompiers est un des moins chers de la province de Namur. » Ici aussi donc, il y a encore du travail sur la planche.¦

M. M.

www.lavenir.net a écrit:Après des mois de blocage, on va à grands pas vers la constitution de la zone «Nage ». Les pompiers s’y préparent.

La zone «Nage », ce n’est pas une zone inondable, loin de là. Nage reprend les premières lettres de quatre communes disposant d’un service d’incendie : Namur, Andenne, Gembloux et Eghezée. Quatre communes qui, aux velléités d’une zone unique en province de Namur, ont souhaité s’associer ensemble, avec les communes qu’elles protègent.

Leur souhait est à présent rencontré. Comme l’explique le bourgmestre Benoît Dispa, un grand pas a été franchi avec la délimitation d’une zone de secours qui correspond aux vœux des communes concernées. Son périmètre a été approuvé par le Gouvernement fédéral. Reste à la ministre de l’Intérieur à doter la zone d’une personnalité juridique.

Les conditions seront alors réunies pour qu’un financement se mette en place.

La zone devrait être opérationnelle en janvier 2014, espère Benoît Dispa. D’ici là, chaque commune doit se préparer, il faut mettre en place des moyens humains nécessaires pour que la coordination de la zone puisse fonctionner.

Mercredi, le conseil communal a donc voté une convention de mise à disposition de personnel. Deux abstentions : Alice Fautré-Baudine et Georges Boigelot, tous deux du groupe Beffroi.

Alice Fautré-Baudine trouve la position de Gembloux excentrée au sein de la zone. «Cette délimitation a été plusieurs fois soutenue », s’étonne Benoît Dispa qui estime qu’à quatre, il est plus facile de se concerter. Philippe Lempereur a posé la question des moyens et des achats. Réponse mayorale : «Les règles de financement sont encore à préciser mais dès à présent, les achats d’équipement sont concertés. »